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J’ai repris la devise du village de Correns dans le Var, comme titre de mon billet sur Belle Île en Mer dans le Morbihan. Sans doute la même inspiration d’authentique (et culinaire ;-), cette véritable sensation d’un privilège de vivre de beau et de bon, le temps d’un week-end ou d’une vie ...

 

Ainsi, il est des endroits magnifiques en Bretagne, et Belle Île est un trésor parmi ceux là. La chance de passer quelques jours au Castel Clara pour savourer le confort et le raffinement, la beauté des paysages, une nature brute qui synthétise dans une singulière alchimie, le minéral, le végétal, l’eau de l’air comme de la mer, pour en faire du beau.

 Sara-Bernhardt-Belle---le.JPG

Clin d’œil à Sarah Bernhardt, qui avait choisi la pointe nord ouest de l’île, la plus hostile, pour se reposer entre ces voyages des cinq mondes. « Un endroit spécialement inaccessible, spécialement inhabitable, spécialement inconfortable … et qui par conséquent m’enchanta ». Est-ce être pleutre que de préférer le versant sud, dans l’écrin de douceur du Clara ? ;-) ..

 

Les hommes vivent une histoire d’amour avec Belle Île depuis le néolithique. Depuis l’age de bronze au moins, l’humanité a laissé des traces ici. 30 000 ans de passages, et 1000 ans de colonisation par les moines. Depuis, pirates, guerriers anglais, réfugiés acadiens, braves paysans et hôteliers convertis, le charme de l’île est le fruit d’échanges culturelles et commerciaux, jusqu’à Monet qui nous offre la force de l’océan dans une série de toiles où l’île est le théâtre « d’un pays incroyablement sauvage, en enchaînement terrible de rochers et une mer au couleurs inattendues ».

 belle-ile-flower.JPG

Ici, le paysage a quelque chose d’immuable, on ressent une intemporalité latente… Comme je comprends ces hommes qui ont aimé Belle Île, comme j’aimerai avoir le temps de rester, pour explorer tous les points de vue oniriques aux différentes heures du jour et de la lune. Oserai-je une année d’insularité pour regarder cette falaise verdoyante tomber dans l’infini de l’horizon ? Au printemps. En été. A l’automne. En hiver, … comme si le temps ne comptait plus.

 

Impossible, mon agenda n’autorise d’année sabbatique avant longtemps. Fin du rêve, le bateau me ramène déjà sur le continent et ses réalités. Revenir bientôt, en attendant, revoir la persistance rétinienne.

 

Tag(s) : #heloim.sinclair
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