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Les articles d’Héloim gravitent souvent autour de prises de conscience et de questions d’évolution. Son dernier article « Passons du siècle des vanités à celui d’humilité » m’inspire à mettre en avant une conclusion d’actualité : Nous ne pouvons plus faire comme si de rien n’était. Il y a nombre croissant de questions pressantes auxquelles nous ne pouvons plus nous désister sans même risquer nos vies.

L’égoïsme : Il régit bon nombre de nos réflexes et comportements quotidiens: arrogance, jalousie, abus de pouvoir, avidité, manque de respect, impatience, etc. Partout où il se manifeste et chaque fois que quelqu’un ou les circonstances nous le font observer, il faut rigoureusement prendre conscience de la réalité des comportements égoïstes propres et de tiers, puis simplement chercher l’équitable. Ainsi en travaillant l’égoïsme, qui est un motif central et presque toujours impliqué, beaucoup de problèmes commencent à s’effriter.

Le multidimensionnel : Penser et admettre le soit disant impensable est un impératif dans cet univers où tout semble possible, où les pensées, rêves et voeux engendrent et modèlent des mondes matériels entiers, soient-ils constructifs ou destructifs. Les hommes doivent chercher à comprendre ou reprendre conscience du vaste cadre et incroyable environnement qui les entoure et dans lequel ils évoluent. Cette approche amène à considérer la conscience et la vie dans tout ce qui est, ce qui nous semble beau ou laid, l’amour, voir même la possibilité d’interactions extra-terrestres anciennes d’ères. Il y a pleins d’aspects fantastiques et passionnants à découvrir dans notre existence, qui se fraient désormais leur chemin vers nous, que nous l’admettions ou non.

Le questionnement fondamental : Se dérober aux pressions sociales et préjugés ouverts ou masqués. Prendre par exemple conscience des influences limitatives et oppressives que les religions de masse jérusalémiennes exercent sur les individus et les masses. Les églises éduquent, formatent, imprègnent voire empoisonnent nos consciences, avec un succès global et des conséquences très contestables. En fait, chaque homme a les moyens d’entretenir en dialogue direct avec Dieu, indépendamment de la conception personelle qu’il s’en fait. Il n’y a pas de guerres religieuses justifiables, elles sont en réalité toutes motivées par la voracité.

L’ouverture des pensées : Elle nous aiderait à enfin sortir de ce laid égoïsme et anthropocentrisme qui nous caractérise depuis des ères et restreint considérablement notre champ d’action. Nous apercevons la lumière du soleil comme petit ‘homo sapiens’, rares hélas sont ceux à mourir comme ‘homo sapiens sapiens’, c'est-à-dire en hommes et femmes réfléchis. Cela risque de faire peur à la plupart, mais il faut le dire en toute sobriété : À chacun qui en a le cran de confronter ses cotés sombres, le chaud et le froid de la création, le Yin et le Yang. Explorer le gouffre des propres doutes, peurs et prémonitions. A chacun de prendre ses responsabilités, confronter la propre bête et ressurgir, prêt à affronter les conséquences des propres pensées, actes et faits pour enfin créer de façon constructive la vie qui nous incombe.

Nous sommes tous bien plus libres de conception et de pensée que nous ne voulons admettre. Nous sommes aussi foncièrement plus responsables de nos pensées et actes dans ce monde terrestre que nous nous avouons. Et nous sommes inéluctablement destinés à subir les conséquences de nos actes, qui ne semblent pas tarder à nous rendre plus humbles et attentifs, si nécessaire à la vitesse de cyclones. La situation actuelle des hommes et femmes et de leur monde sociétal est marquée par le défi d’une responsabilisation par rapport aux propres actes et non-actes. Ce challenge se situe bien dans la logique évolutionnaire et ainsi dans la chronologie des révolutions de libération et de lumières passées et à venir. Cela se passe maintenant, et chacun est invité à participer à ce nouveau défi des lumières avec son propre talent, dans son environnement personnel et au-delà…en apprenant à manier le principe de cause et effet.

Par comparaison, le pas évolutionnaire que l’humanité - soit la société globalisée - doit se résoudre à entreprendre me rappelle la métamorphose adulte qu’affronte la majorité des jeunes gens entre 25 - 35 - 45 ans ou jamais.

La conclusion qui s’impose est que nous devons enfin prendre nos responsabilités et devenir adultes. Et la question qui se pose est : Qui voulons nous être en tant qu’adultes ? Voulons-nous réellement créer un futur sain et durable pour nos vies individuelles et collectives et surtout pour celles de nos enfants et petits enfants ?

Les systèmes politiques et économiques existants ne semblent pas pouvoir ni vouloir générer la dynamique sociétale requise. Les mouvements civiques ont certes le potentiel mais elles sont confrontées dans tous les pays à des élites établies, rénitentes, bornées et formatées par la maladie du pouvoir et les mentalités de rapace. Leur volonté est trop corrompue par fric, sécurité, statut et bien-être. Elle est trop portées par la vanité et exploite la naïveté et l’ignorance de victimes et coupables. Aussi sont-elles incontrôlables ! Elles ne peuvent pas engendrer la dynamique foncièrement constructive et respectueuse qui adhère aux nécessités, au faisable ainsi qu’au sens de pragmatisme, dont nous avons besoin.

Qui donc pourrait produire le miracle nécessaire ? Et bien, je crois moi-même, toi-même, il et elle, nous, vous, elles, chacun et tout le monde auxquels sont restés quelque brins de bon sens et de vie dans les fibres : Quittons les sentiers battus… !

En Europe nous avons une responsabilité à modeler un futur durable, respectueux de la vie et de sa diversité d’autant plus accrue que nous en avons réellement les moyens et la liberté - du moins théoriquement ! …et cela aujourd’hui encore, ce qui - ne l’oublions pas - est le résultat d’une liberté acquise dans des centenaires, voire millénaires de bouleversements sanguinaires. Il s’agit en fait pour les peuples d’Europe de se rendre compte, puis enfin de saisir cette chance que nous offre aujourd’hui encore la démocratie. Ce ne sont pas les pauvres de ce monde qui façonneront un futur sain, ils n’en ont certainement pas les moyens. Et puis, il faut pas rêver: un avenir plus dangereux impliquera nécessairement des systèmes plus rigoureux et répressifs, comme on peut les voir se déployer aujourd’hui en réaction à toute sorte de terrorisme, fût-il d’état, fanatique ou individuel.

Le modèle civil et social européen, forcé de se réinventer d’urgence, est confronté à une compétition systémique globale largement dominée par des systèmes tous plus ou moins répressifs ou inéquitables, voire criminels. Notre liberté et sécurité sont réellement prises en siège de plusieurs côtés ces temps-ci. La question et l’enjeu sont si nous parviendrons à développer un modèle de civilisation durable et équitable dans les temps, qui puisse s’affirmer contre toute sorte de pègre pullulante. C’est pour cela que le monde suit avec anxiété si l’Europe parviendra à faire persévérer sa culture de démocratie et de liberté individuelle dans un environnement de plus en plus malsain et drastique.

En Allemagne, les développements politiques et la grande coalition en voie de constitution montrent bien qu’on ne peut attendre seulement des politiciens l’origine du changement et sa perpétration. Ce sont les sociétés civiques entières qui doivent se bouger. Les politiciens ne peuvent que canaliser une volonté civique bien plus large et forte qui doit d’abord se remettre fondamentalement en cause dans les bureaux, cuisines et salons, pour ensuite s’exprimer clairement par l’engagement et le discours. Idéalement cette volonté civique articulera ses conclusions et revendications sous forme de nouveaux modes de vie personnels et collectifs, portés d’esprit constructif, pacifique et surtout pragmatique, car il n’y a pas de temps à perdre.

 

Deviendrons-nous donc adultes à temps?

Peut-être verrons nous des miracles, mais il est bien plus probable que nous verrons les débâcles se multiplier dans les prochains temps. Tout est possible, certes ! Mais personne ne peut plus faire comme si de rien n’était, nous sommes tous appelés à évoluer. Il s’agit d’ores et déjà de s’adapter à un environnement naturel et social dont la dynamique et la détérioration s’accélèrent de façon inquiétante. Pour nous engager et apprendre à manier les éléments, nous devons investir nos talents et moyens pour élargir les champs de recherche systémique, anthropologique, sociale, écologique, spirituelle, métaphysique, etc. Puis il faudra considérer les nouvelles cohérences sans nul dogmatisme pour développer collectivement un nouveau cadre de vie et d’action.

Il y a pleins de nouvelles choses à faire, si nous voulons que l’histoire ne s’arrête pas. Parlons-en dès aujourd’hui ouvertement entre nous, en privé comme au travail, sans nous laisser décourager ni par les réactions spontanées de paresse et d’ignorance, ni par les reproches de dramatisation ou de divagation.

Prost et santé !

Père Truc d'Allemagne

Tag(s) : #heloim.sinclair
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