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Blog délaissé ce mois de décembre, la dernière ligne droite dans la vie réelle aura été intense et dense… Pourtant, le spectacle politique n’a pas manqué. Du bédouin du désert Libyen à Paris aux frasques amoureuses à Eurodisney, un tourbillon médiatique a chassé l’autre, aussi vite qu’une compagnie de CRS évacue un début de campement de SDF à Notre-Dame… L’impression d’être un terrible révolutionnaire d’avoir débranché ma télé depuis quelques années. A l’heure de la « télécratie », prendre du recul en lisant les journaux (en version papier et électroniques), c’est courir le risque d’entrer en dissidence.

Quand je vois des gens qui lisent Le Figaro, je leur demande parfois si la Pravda version Nicolas 1er ne leur laisse pas un manque de vérité sur l’estomac, comme un trop plein de fausses certitudes qui ne diraient pas comment le monde va ? Ces braves conservateurs n’ont pourtant pas de mouron à se faire, ce n’est pas de la rue de Solferino que viendra la révolution avant longtemps. L’opposition est pour le moment volatilisée vaporisée entre l’ouverture gouvernementale et la guerre permanente des courants, avec en prime un clivage pro/anti ségo exacerbé. Ces braves conservateurs pourraient se laisser aller à la confiance critique … Soulever le rideau de paillettes version nouveau régime, constater que le bilan sarkozyen « de rupture » après 8 mois trépidants, est bien maigrichon.

A part avoir rompu avec le régime officiel de la Vème qui voulait que le 1er ministre conduise la politique de la France, rompu avec le langage politique présidentiel (d’une parole rare à une omniprésence), rompu avec l’indépendance diplomatique et militaire vis-à-vis des USA, rompu avec le quasi immobilisme politique de la gestion du statu quo pour passer à un « bougisme » de vitrine, … qu’à vraiment bouleversé l’omniprésident ? Peut être le rythme protocolaire d’une France officielle, trop lente et empêtrée dans des habits trop grands…

Il n’est pas sot de se rappeler cette parabole du doigt qui montre la lune, là où le disciple ne voit que le doigt, la lune est grosse et sera lourde en 2008… La croissance économique devrait fléchir, en dessous de 2007 malgré l’avènement de la volonté omniprésidentielle. C’est une mauvaise nouvelle pour le président du pouvoir d’achat et des réformes. Peu de français verront la couleur des promesses du « gagner plus » (tout le monde ne peut être rentier ou héritier ;-), et ni les prix de l’énergie ni ceux des matières premières ne sont indexés sur l’agenda omniprésidentiel, la guigne ! Il n’y a pas de grain à moudre pour financer les réformes, ça va donc passer dans la douleur – sans la vaseline budgétaire qui fluidifie les rapports sociaux. Et cette crise des subprimes encore à digérer tandis que l’euro fort plombe d’avantage notre manque de compétitivité à l’export. A quoi ça sert que Sarko le VRP international se décarcasse ? ;-) Heureusement qu’il y a l’effet papyboom des départs à la retraite, sinon, les chiffres du chômage pourraient se gâter…

2008 arrivera bien assez tôt. D’ici là, peut être un billet reviendra sur quelques faits qui m’ont marqué pour 2007, marronnier de saison. Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’années.

 

Tag(s) : #Politique
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