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L’édition du Monde daté du 12 février, nous offre un nouvel article sur les élections Municipales à Marseille. Un sondage sur le premier tour des municipales à Marseille, qui sera publié par le quotidien gratuit 20 Minutes ce mardi 12, annonce des jeux particulièrement ouverts. Au 1er tour, Jean-Claude Gaudin obtiendrait 41% des voix, Jean-Noël Guérini 38%. L’extrême droite est créditée de 10% des suffrages (8% pour le FN, 2% pour le MNR), le Modem de 6% et l’extrême-gauche de 5% (source Ipsos).

La maison UMP est aux abois, comme si Martinon ne suffisait pas. Si Marseille basculait, la sarkozie sera atteinte. En fonction des reports de voix (MoDem et Ext gauche), et que le FN passe ou non les 10 % pour se maintenir au 2nd tour, la ville pourrait basculer à gauche. D’autant que Guérini est dans une vague ascendante et que Gaudin perd des points de confiance. Michel Samson le relève dans un précédent billet : Paris et Lyon étant quasiment acquis à la gauche, Marseille a valeur de symbole. Que la 2nde ville de France tombe dans le giron de l’opposition, et la sarkozie prendra un coup. JC Gaudin étant vice-président de l’UMP, le symbole résonnera d’autant plus fort dans le ciel élyséen. C’est pour cela que Marseille va de plus en plus intéresser les médias nationaux et internationaux, selon la théorie de Samson. Il va s’y jouer une partie majeure. Autrement plus importante que la bataille de Neuilly, qui verra dans tous les cas remporter la droite.


Mazette ! Marseille au cœur des enjeux nationaux pour les municipales, jusqu’à intéresser grandement la presse parisienne et même étrangère, c’est une sacrée nouvelle ! … Pour l’importance nationale “supposée” de ce scrutin local, c’est bingo. Quoi que les élections appartiennent aux marseillais qui en feront ce qu’ils voudront, se décidant pour des préoccupations de qualité de vie locale, de logement, d’emploi, … plutôt que pour ou contre l’omniprésident. Et vice-versa, les deux mélangés, aussi, peut-être, …

 

Si Marseille devient un symbole des municipales françaises 2008, il ne faudrait pas qu’après l’échéance de mars, que Paris (l’état) détourne son attention de Marseille. Y a un Muceum en attente d’intervention budgétaire, des transports en commun à développer, des liens méditerranéens à renforcer, … La ville de Marseille et sa communauté urbaine sont trop endettées pour faire face aux enjeux, sans changer de braquet. Bien sûr, il va falloir faire des économies, mettre fin aux rentes de situation, se relever les manches pour utiliser l’argent de Bruxelles, se départir de l’esprit clanique et partisan qui empêche toute synergie budgétaire entre les différents niveaux de décentralisation (Etat, Région, Département, Com Urbaine et la ville en bout et cœur de chaîne). Mais il faudra aussi que l’Etat soit au rendez-vous de ses engagements pour la 2nde ville de France, que le monde économique et culturel y trouve un terreau où prospérer…

 

Marseille a besoin d’une movida, de se réveiller au son et à la lumière de l’espoir. Donc, un seul souhait : si cette élection n’est gagnée d’avance pour personne (ce qui fait sens en démocratie), que l’on puisse choisir sur le fond, programme contre programme, avec un pacte commun qui mette fin au clientélisme…

 

Tag(s) : #Marseille 2008 et au delà
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