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Le Roi Don Juan Carlos d’Espagne et son épouse la reine Sofia, se rendront la semaine prochaine à Toulouse, et pas seulement pour les Airbus. La ville rose est la capitale des exilés républicains espagnols, ceux qui avaient fuit la dictature de Franco pour construire un autre projet de vie dans le pays des lumières. Juan Carlos en profitera pour s’adresser à ses anciens compatriotes qui ont fait souche de l’autre côté des pyrénées. Le Roi est le 1er ambassadeur du Pays, cette visite d’Etat est l’occasion d’approfondir les relations entre nos deux pays, de souligner l’interdépendance des démocraties européennes, et de célébrer le nécessaire soutien que l’on doit au peuple sous le joug d’un système despotique.

Je ne sais quel sera le discours, mais ce geste diplomatique au plus haut niveau est comme une page d’histoire qui se tourne, une définitive réconciliation. Ces émigrés de la démocratie avaient traversé des montagnes pour un idéal, pionniers installés en terre européenne pour cultiver des valeurs de liberté. Je ne connais pas assez cette histoire commune, comment nous avons ouvert notre frontière, quel accueil nous avons réservé à ces expatriés politiques... Ce que je vois, c’est que ces familles sont le ferment d’une culture transnationale pro-européenne.

 
Les démocraties européennes sont en train de fabriquer leur histoire, parfois comme en France avec le goût du repentir, de réaliser un nécessaire travail de mémoire pour solder les comptes historiques. Profitons-en pour mieux approcher le présent.

 
Car si la Biélorussie est la dernière dictature d’Europe, si Alexandre Loukachenko est le Franco contemporain, si l’on n’accepte pas que l’on puisse régir un pays de cette sorte sur notre continent, que peut on faire ? La politique extérieure de l’union européenne se cherche, condamnant la ré-élection du président Alexandre Loukachenko, mais pas trop fort pour ne pas fâcher M. Poutine qui nous alimente en gaz naturel … C’est la real politique, on est désolé pour les résistants de Minsk, mais l’Europe est frileuse et tient à son confort…

 
Alors, ne pourrait on pas apprendre de l’histoire et ouvrir nos frontières aux biélorusses, mettre en place des réseaux pour favoriser leur expatriation et les accueillir en Europe ? Quelle immigration plus choisie que celle qui défend nos valeurs. Ils sont 10 millions, à 25 ont peut bien en héberger 500 000, un million ou deux, ou plus de biélorusses. Et peut être que dans 20 ou 30 ans, le président du Biélarus viendra en visite officielle en Allemagne, en Pologne, en France, … écrire une page autre page d’histoire d’Europe, une histoire dont nous pourrions être fiers.

Tag(s) : #Europe
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