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1er 2nd recul du gouvernement Sarkozy sur l’éducation

La presse en fait des gros titres, les socialistes se félicitent même s’ils n’y sont pour rien, le gouvernement a reculé devant la jeunesse. La réforme du lycée attendra, Sarkozy se « chiraquise » et reporte à plus tard pour tenter de calmer la rue. Il a peur du syndrome Grec, un dérapage avant les fêtes serait particulièrement malvenu. Mais le feu n’est pas éteint, l’amaigrissement de l’éducation nationale à coup de suppression de milliers de postes est toujours dans l’agenda. La réformette du lycée ne visait qu’à habiller un plan social chez les profs. Un chiffon rouge difficilement vendable à l’opinion quand le baromètre social annonce chômage massif pour 2009. Ce n’est donc qu’un premier recul, qui en annonce d’autres. Xavier Darcos, le ministre de l’éducation nationale mangera d’autres morceaux de son chapeau.

1er recul ? Vraiment ?  C’est la seconde faillite du volontarisme de Sarkozy pris en flagrant délit par la presse et l’opinion publique. La première faillite du volontarisme de notre omniprésident, le 1er recul du quinquennat passé sous silence dans une grande omerta des médias, c’est la promesse oubliée d’être le président du pouvoir d’achat des français. La volonté politique incarnée dans le « travailler plus pour gagner plus » est périmée, anachronique. A quoi sert-il de subventionner les heures supplémentaires quand les boîtes licencient à tour de bras ? La promesse du « plus de pouvoir d’achat » qui a fait élire Sarkozy, a la même valeur de celle de « réduire la fracture sociale » du temps de Chirac. Zéro après 18 mois, démonétarisation de la parole politique. On a changé de séquence, la tempête économique a définitivement enterré la promesse d’être le président du pouvoir d’achat des français. Ne reste que le bouclier fiscal qui exonère de solidarité nationale les plus riches des français. Une belle mesure de droite …

 

ORTS, un dernier baroud d’humour à l’Assemblée, pour l’honneur

La loi de réforme de l’audiovisuel public qui asservit l’outil d’information public, où Sarkozy redistribue les budgets publicitaires et nomme les chefs de chaînes, a animé l’Assemblée Nationale. Les débats étaient chauds, la majorité cria à l’obstruction parlementaire, Didier Mathus député PS tonna que le choix du PS est « celui de la résistance face à la monarchie télévisuelle de votre gouvernement »

Mais comme les discours et la rhétoriques ont leurs limites, tous les députés de gauche ont brandi des pancartes avec le sigle de l'ORTF, sauf que le « F » avait été remplacé par un « S » pour : « Office de radiodiffusion télévision sarkozienne ». L’humour comme dernière résistance face à l’ORTS qui s’organise. Même si je n’ai plus de télévision depuis quelques années, et comme la radio ne sera pas épargnée, je soutiens le fond et la forme de cette résistance. Non à l’ORTS ;-)

Un baroud d’humour alors que le texte a finalement été voté par l’Assemblée à une faible majorité (quelques députés UMP et la majorité des députés du Nouveau Centre ont voté contre). Reste au Sénat à faire son travail à la rentrée. On va se marrer, Raffarin a dit qu’il n’y avait pas de majorité sénatoriale pour voter ce texte. Le Sénat, maison de retraite de la République, dernier bastion de résistance pour se défendre des dérives de l’omniprésidence ? Dans Le figaro la pravda sarkozienne, on écrit que « le problème politique majeur de 2009 sera de savoir comment le Parlement accompagne le Président sans le freiner». Un omniprésident qui considère que les parlementaires (de sa majorité) sont des freins à sa volonté, n’est-ce point dangereux ?

En attendant, pour contenter notre omniprésident, Patrick de Carolis a lui-même supprimé la publicité sur les chaînes de télévision publique. A cette occasion, Bruno Dives, éditorialiste à Sud Ouest nous donne une petite leçon d’histoire forte à propos. « Dans les régimes communistes de la grande époque, il était demandé aux dirigeants disgraciés de prononcer leur autocritique puis de signer eux-mêmes leur relégation. Tous s'en acquittaient, soit parce qu'ils n'avaient pas le choix, soit par un reste d'attachement à la cause. C'est à ce genre d'exercice pénible qu'a dû se livrer hier Patrick de Carolis. (...) Puisque la discussion du projet de loi prend du retard au Parlement, puisque la formule du décret paraissait sujette à caution, le gouvernement n'a rien trouvé de mieux que de demander à Patrick de Carolis de se tirer lui-même une balle dans le pied. »

 

Mêmes les députés UMP se rebellent

Libération nous l’apprend, les députés UMP ont infligé un camouflet à l’omniprésident en refusant de siéger à l’Assemblée pour conclure «avant Noël», comme NS l’avait exigé, la discussion de la proposition de loi sur le travail dominical.

Le torchon brûle entre Nicolas Sarkozy et les députés de sa majorité.  Et si la saison parlementaire 2008 se finit sur un camouflet, il n’est pas certain que cela aille mieux à la rentrée, après la trêve des confiseurs. Retournés dans leur circonscription, les parlementaires pourraient se voir revigorés dans leur fronde. A l’heure où il faudrait que le gouvernement s’occupe de la crise économique et sociale qui va grandissant, n’y a-t-il pas d’autres urgences que de légiférer pour réformer l’audiovisuel public et le travail dominical ? Les priorités politiques de notre omniprésident en la matière, ne sont elles pas anachroniques ? Comment peuvent-ils justifier ces mesures qui divisent les français et leur urgence disproportionnée, auprès de leurs électeurs ?

 

Météo sociale en janvier : grève nationale et manifestations

Si la trêve commence avec les vacances de fin d’année, rendez-vous est pris en janvier. Cette semaine, l'ensemble des organisations syndicales a appelé à une « grève interprofessionnelle nationale » le jeudi 29 janvier. Avec des revendications suffisamment larges - « défense de l'emploi privé et public » et « lutte contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales » - pour attirer en nombre les manifestants.

J’avais un conseil d’administration le 29 janvier, mais je m’interroge à finalement descendre dans la rue, pour manifester un mécontentement, au-delà des mots. Le président bling-bling soulève beaucoup de vent depuis mai 2007, va d’oukases en tocades, de coup de com en coup de com, mais où va le pays France ainsi gouverné ?

 

Tag(s) : #chronique de la semaine
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