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Un couffin comme parade médiatique à « l’épidémie » de suicides  pénitentiaires

Rachida Dati, ministre bling-bling, garde des sceaux à champagne et maman express, a fait la une de tous les médias, lors de sa rentrée au Conseil des Ministres la semaine dernière.  S’en est suivi un débat caquetage médiatique sur la durée du congé maternité ministériel, le nom du père inconnu, la silhouette svelte retrouvée,  … Une vraie gestion people d’un retour plus médiatique que politique, après un accouchement en 4ème vitesse, le couffin pour adoucir l’image de la Mme la Ministre de la place Vendôme.

Pendant ce temps, une bonne partie des journalistes ont oublié que Mme Dati était ministre de la Justice avec la tutelle de l’administration pénitentiaire, et qu’à ce titre, elle devait des comptes sur « l’épidémie » de suicides - 13 entre le 1er et 14 janvier 2009 – qui sévit dans les geôles françaises.  Peut-être pour ne pas ajouter au baby blues, pas d’insolent parlementaire pour questionner le gouvernement à ce sujet à l’Assemblée. Pas d’intransigeant journaliste pour passer la ministre à la question « suicidaire », alors que les langues et les flashs crépitent pour la petite Zohra Dati et sa mère.

Comme le rappelle Le Monde, « selon le Conseil de l'Europe, en 2005, la France avait le plus fort taux de suicide en prison, avec 21,2 suicides pour 10 000 détenus, soit le double de celui de l'Allemagne ou la Grande-Bretagne et le triple de celui de l'Espagne. La France est le premier Etat à avoir été condamné en octobre 2008 par la Cour européenne des droits de l'homme, pour atteinte au droit à la vie après le suicide d'un détenu en 2000. » En 2009, ça ne s’arrange pas, mais qu’importe, Rachida Dati est une maman heureuse qui incarne la diversité et la féminité dynamique. On ne va pas lui casser les pieds (et l’image) avec ces suicidés qu’elle a pourtant sous sa responsabilité.

Sortira-t-on un jour de la politique spectacle pour revenir au réel ?

 

L’indépendance énergétique de l’Europe en question

La « guerre du gaz », conflit commercial et politique entre l’Ukraine et la Russie continue, et l’Europe est de plus en plus inquiète. Moscou et Kiev sont en soft-guerre, tandis que l’Europe est prise au piège de sa dépendance au gaz russe et son transit par l'Ukraine. Les deux protagonistes jouent donc leur match sur le terrain de l'UE. Kiev fait chanter l'Europe. Moscou en fait de même. Avec un message clair adressé par Poutine pour ceux qui n’aurait pas retenu la leçon géorgienne de l’été 08. Plus que jamais, la Russie défend sa zone d’influence naturelle. Cette fois-ci, Moscou se sert simplement du gaz au lieu de chars.

L’Europe est prise en otage par ce conflit. Elle ne peut lâcher Kiev, doit ménager l’ours russe et ne veut pas greloter. Poutine n’a jamais digéré le démantèlement de l'URSS, il ne conçoit pas que l'Ukraine dédaigne le modèle démocratique autoritaire russe et mise sur l'ouverture à l’Ouest. La Russie, dans la tourmente économique, ne pourra pas fermer les vannes trop longtemps, l’exportation de matières premières (dont le gaz) vers l’Europe est vital pour alimenter ses caisses dévaluées. Le conflit devrait trouver bientôt une issue favorable, sans cesse annoncée, toujours repoussée. En Europe centrale et dans les Balkans, sans gaz ni électricité depuis plus d’une semaine, ça devient urgent. En Europe de l’Ouest, les réserves stratégiques baissent, et ce conflit ne sera pas sans conséquences.

Pour sortir des griffes de Gazprom, il n’y a pas beaucoup d’autres alternatives que l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. La dépendance au gaz russe est trop forte, et ce conflit ukrainien n’a pas fini de ressurgir dans les années à venir. La soft-solution à la guerre du gaz, c’est l’énergie verte.

 

Et sinon ? rien que de l’anxiogène …ou presque

Gaza, le décompte morbide progresse chaque jour, on peine à excuser Israël des crimes collatéraux, hôpital et école bombardés, civils pris sous le feu des bombes et des tirs. Il n’y a pas de guerre de précision, pas de guerre moderne qui ne toucherait que les méchants terroristes. Gaza est un désastre humanitaire où Israël empêche les journalistes occidentaux d’entrer. Comme pour retarder une défaite médiatique, d’une guerre qui n’a que trop durée.

Crise économique, les annonces de faillites et de ralentissements occupent presque toute la place, l’optimisme a déserté la bourse, l’économie réelle est chahutée, le pire est prévu pour le printemps. D’aucuns en Suisse conseillent d’investir dans les sociétés pénitentiaires américaines, un placement à favoriser quand la crise sociale monte. Tandis que Bernard Madoff, l’homme qui a monté une escroquerie à 50 milliards de dollars, est laissé en liberté.

Je ne plaindrai pas les clients de Madoff, riches et très riches qui ont cru au miracle des arbres qui grimpent au ciel, qui n’était qu’une vaste escroquerie. Une fable pour riches, à la fois naïfs et avides. Finalement, il est moral qu’ils perdent des plumes, la spéculation est une activité risquée. Il ne serait pas juste que ce ne soient que les petites gens qui morflent de la crise. D’ailleurs, la suppression des bonus est bonne pour la cohésion sociale. Maintenant qu’une foule de traders sont contraints de battre le pavé avec humilité, ils rejoignent la galère du commun des mortels pour ramer. Et ça ne me fait pas pleurer, loin s’en faut.  

Tag(s) : #chronique de la semaine
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