Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Lire « Le Prophète » de Khalil Gibran à Zadar. Une ville plurimillénaire pour un livre qui a murit mille ans ou presque chez cet intellectuel de l’Orient, console de ne pas le lire au Liban ;-). Zadar, ville de mer où la sagesse finit par se poser, en grec « diatora » qui signifie « qui était déjà là ». Avant les Liburniens, les Romains, les Byzantins, les Vénitiens, … Ville de métissage aux multiples influences, mêmes préchrétiennes. Métissage, un trait saillant de Gibran.


Khalil Gibran (1883-1931), homme de paix qui naquit et vécu sa jeunesse dans un pays promesse œcuménique de paix il n’y a pas si longtemps. Gibran, homme creuset de sagesse millénaire, exilé volontaire, nourrit à tous les seins de la pensée. De celle qui croit (et fait croire), Bible chrétienne, Coran, Psaumes de David et Visions d’Isaïe… Et celle qui s’est affranchie de dieu, Nietzche et son Zarathoustra…


Gibran, homme de la synthèse, de la conciliation des contraires dans l’unité, le cycle qui fait se rejoindre les opposés. Avec le prophète, Gibran suit les paroles d’Héraclite à la lettre, « unissez ce qui concorde et ce qui discorde » pour faire vivre dualité et complémentarité.


« Le Prophète » n’est pas un livre sacré, c’est le plus souvent une écriture laïque qui n’a pas oublié ses racines… Le livre éponyme est celui d’un sage, dont la parole est profondément contemporaine parce qu’elle est intemporelle. A l’heure de l’ère ultra-technologique, de la vie qui oscille entre désenchantement et fanatisation, elle nous fait revenir à des fondamentaux, toucher l’universel.

 


Gibran est un artiste « passerelle », un pont entre les civilisations, un appel au dialogue et à la rencontre, plutôt qu’au choc martial. Intellectuel de l’Orient, il éclaire tout aussi bien l’Occident… « Le Prophète » est une balise moderne.


Tag(s) : #heloim.sinclair
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :