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Peu importe que passé la mi août, il fasse d’un seul coup un temps d’automne, ciel gris, un peu frais, air maussade. Marcher, aller sur le port, trouver un point d’horizon sans limite, ne rien retrouver qui arrête le regard, juste soi et les deux bleus, au loin le vide, en soi le vide…

 

Je l’ai déjà dit, j’aime le hasard des livres qui se répondent, qui me parlent dans une discussion improbable. Je viens de terminer « Chemin de sable » de Chantal Thomas. Son écriture entre en résonance avec mes pensées. Cette femme est à la recherche d’une ligne de vie incertaine, solitaire et sociable. Une voie de possibles. Elle aime se perdre, les villes où l’on passe et celles où l’on habite, la plage au bout du chemin (un des seuls territoires à la vérité simple et fragile)… Son livre est une conversation, un va et vient entre parlé et écrit, une topographie intime et érudie, susceptible de parler à beaucoup.

 

Son chemin de sable qui mène à la plage, me renvoie à une pensée estivale, alors que les affaires du monde n’allaient pas mieux (pas de contamination de sagesse, au Moyen-Orient moins qu’ailleurs). Qu’importe, trouver la force du vouloir, du bon, du beau... Savoir que la vie ressemble à des mots dessinés sur le sable blanc. Ephémères. Alors, au moins que l’écriture soit vraie, et pourquoi pas même belle, sans espérer qu’elle soit toujours sensée. De toute façon, la prochaine vague viendra tout effacer.

 

Chance et hasard, Chantal Thomas nous parle de Marguerite Yourcenar, dont je viens justement d’acheter un recueil de Nouvelles Orientales. Quelle meilleure consolation par ce temps d’automne en été, que de voyager de livres en livres, qui se répondent.

 

 

 

 

Tag(s) : #heloim.sinclair
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