/fdata%2F0034838%2Favatar-blog-3505288-tmpphpa21tKD.jpeg){kind=avatar}
Ça y est, Nicolas Sarkosy est Président pour 5 ans. La propagande populo-médiatique a gagné ;-((. C’était un pari quasiment couru d’avance depuis quelques jours, le résultat des urnes est conforme aux sondages...
Quitus au dernier bulletin compté, la France barre à droite, conservatisme toutes voiles dehors. Les urnes ont parlé et le résultat n’est pas discutable. Respectons le, et souhaitons chance et sagesse au gouvernant. Reste l’organisation des contre-pouvoirs, leur revitalisation pour avoir une démocratie à l’œuvre aussi belle que la démocratie élective. C‘est un renouveau citoyen qu’il ne faut pas décevoir.
Ce qui marque cette élection 2007, c’est autant la participation massive que le désir de changement. La France ne se suffit plus d’elle-même en l’état, elle a besoin de se réformer pour embrasser le futur avec moins d’angoisse. Et il y a beaucoup à faire pour réformer cette vieille dame amoureuse de vieilles lunes, qui a l’habitude de remettre au lendemain l’évolution nécessaire pour s’adapter au monde en mouvement. Le climat 2007, c’est l’acceptation et l’ouverture au changement des français, qui s’exprime à tous les niveaux de la société.
Mais ces 53 % ne sont pas un sésame pour une prise de pouvoir d’un clan. Il faut savoir raison garder. Aucune majorité n’a totalement raison contre une minorité, et il ne doit pas y avoir de pouvoir donné sans respect d’un certain équilibre. Le monde est devenu complexe, notre système politique doit l’être tout autant s’il veut s’attaquer à mettre en œuvre des solutions complexes.
Le Mouvement Démocrate (MouvDem) apparaît telle une clé d’équilibre de la prochaine Assemblée, ainsi que du microcosme politique français en recomposition (par renouvellement). Telle une clé de voûte « politique », bien connue des bâtisseurs, le MouvDem peut jouer un rôle de consolidation d’une majorité sur l’essentiel (climat, retraites, dette, banlieues, …). Il peut aussi empêcher la victoire de votes hasardeux, trop loin du sens commun de l’intérêt général, et faire s’effondrer quelques mauvais projets.
Le positionnement du MouvDem peut paraître complexe, mais l’est-il plus qu’un PS au bord de l’implosion ? Entre un Fabius qui se rêve le Guy Mollet versus 2007 (et on sait où cela a fini …), un DSK qui voudrait sacrifier Ségolène pour sa propre ascension, un Hollande qui écrit en marche la partition d’un parti qui a perdu son fond de réserve à gauche, tout en remettant l’aggiornamento de la modernité après le 18 juin 2007, … C’est à chacun de juger. Pour ma part, je trouve que cela ressemble plus à un jeu de guignols qui se disputent le grisbi, qu’à un parti politique qui doit produire du sens pour l’avenir et convaincre un citoyen rationnel.
J’avais écrit ce billet avant d’entendre Marielle de Sarnez ce soir sur Inter. Je n’en corrige pas une ligne. Alors qu’on l’interroge sur la solitude de Bayrou, sur le basculement dans le camp de la majorité présidentielle de certains députés UDF, sur le chemin difficile que représente la liberté et l’indépendance, … Elle répond avec un calme emprunt d’une certaine fougue. Savoir dire oui quand on est d’accord, savoir dire non quand cela s’impose, cela n’est pas un chemin difficile ! D’accord, il y aura l’handicap institutionnel du mode de scrutin législatif, mais quand une montagne a été gravie, après une traversé du désert, l’on ne s’arrête pas devant l’épreuve avec le feu démocrate qui brûle en soi, … Les manipulations et jeux d’appareil de l’UMP et de G de Robien n’y pourront rien.
Rappelons, malgré l’euphorie de certains, que les problèmes sont toujours devant nous au soir du 7 mai, et pour longtemps. Climat, retraites, dette, banlieues, …il y a bien des sujets où il faudra obtenir des accords républicains C’est le sens noble du mot politique que de participer à ces réformes essentielles. Le contre-pouvoir et son pluralisme, sont indispensables à l’intelligence de l’intérêt général, que doit conduire une majorité.