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JN Guérini est un gagne petit, si l’on croit les révélations de l'avocat Robert Bourgi, qui aurait remis à Jacques Chirac et Dominique de Villepin entre 1997 et 2005, environ 20 millions de dollars selon ses estimations. En les accusant d'avoir bénéficié de financements occultes par des potentats africains, ce proche de Nicolas Sarkozy a déclenché une tempête politico-médiatique, alors que l’ancien président voit son procès pour les emplois fictifs de la ville de Paris se dérouler sans lui médicalement exempté, et que son ancien premier ministre vit les derniers jours du procès Clearstream.


Quand un tel pavé dans la mare ait été envoyé par un homme de l’ombre, rouage de la françafrique, il faut se demander "à qui profite le crime ?".


 

Avec ce coup là, si J. Chirac était déjà hors course par ordonnance médicale, Dominique de Villepin est définitivement mis hors jeu de la présidentielle 2012. Sans parler de preuves qui n’existent pas, le bruit médiatique et les conséquences de ces accusations – sans présager d’une quelconque suite juridique – vont définitivement tenir son image de blanc chevalier de la République. Homme de main de Chirac, ce miraculé des tribunaux avec des casseroles pour servir une armée de marmitons, Dominique de Villepin est rattrapé par la rumeur sur de basses œuvres africaines d’intendance électorale… Un porteur ne valise ne sera jamais candidat à la présidence de la République. Exit DdV !


Coup double, ces révélations/accusations de Bourgi pourraient servir de rideau de fumée allumé pour tenter d’étouffer l’intérêt à propos de Ziad Takieddine, un intermédiaire sulfureux du clan Balladur/Sarkozy, lié à Hortefeux et Copé. Un contre-feu qui pourrait également servir pour ne pas mettre trop la lumière sur Alexandre Djouhri, un autre intermédiaire champion de la rétro-commission au service de Sarkozy (lié à DdV). La droite lave son linge sale en famille, sur fond de rétro-commissions qui auraient servi à payer des campagnes électorales (de Chirac et Sarkozy), Bourgi est un coup sur l’échiquier des coups bas...

 

Coup tripe, c’est un signal envoyé aux candidats de droite qui pourraient vouloir se présenter. Sarkozy est un homme de dossiers, et comme il est impensable que Robert Bourgi est parlé sans son aval, Borloo sait à quoi s’en tenir…

 

 

Effet collatéral de ce coup compte triple sur l’échiquier politique, d'anciens chiraquiens mettent directement en cause l'actuel président de la République. Ainsi, selon Jean-François Probst, ancien conseiller de Jacques Chirac, « rien ne s'est arrêté avec Sarkozy ». La guerre des droites semble engagée, Bourgi balance même sur le financement africain de JM le Pen, on va se marrer d’ici mai 2012 ;-)

Tag(s) : #Elections 2012
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