Oil Man, pour prendre conscience de la crise pétrolière qui arrive

Matthieu Auzanneau est un journaliste indépendant, spécialiste d’économie et d’écologie. Il collabore avec Le Monde, Terra Eco, Transfert, Philosophie Magazine, Le Canard Enchaîné, “Global” (Arte), “Envoyé Spécial” (France 2), BBC,…

Matthieu Auzanneau est Oil Man depuis le 1^er janvier 2010. Oil Man, ce sont des chroniques du début de la fin du pétrole publiées sur son blog dédié. Un blog qui ouvre une fenêtre (avec des sources crédibles) sur la prochaine grande crise qui va frapper l‘économie mondiale d’ici quelques mois

Oil Man, c’est un site francophone de référence qui fait écho à l’actualité pétrolière d’outre atlantique. Où le Département d’Etat à l’énergie et le Pentagone prédisent tous les deux plus ou moins pudiquement, le début du déclin de la production pétrolière à partir de 2011. Avec un déficit de production qui atteindrait dix millions de barils par jour en 2015, que d’éventuels investissements lancés dès maintenant pourront essayer d’enrayer… Soit l’équivalent de la production de l’Arabie Saoudite qui pourrait s’effacer d’ici 5 ans, rebattant les cartes de la géopolitique et de l’économie mondiale.

Bigre, le monde est assis sur une bombe à retardement qui va remettre en cause son modèle de développement, et qui ne mettra que quelques années à se déclencher. Une bombe autrement plus puissante qui les bombinettes de la crise des subprimes. « Big Oil, too big to fail ? » Oui, mais que faire face au déclin de la production d’or noir ? Aucun gouvernement ne pourra contracter de dettes massives en pétrole papier, pour relancer une production appelée à décroître inexorablement ! L’heure approche où l’imprévoyance de la civilisation du fossile va sonner le tocsin, en vain…

Oil Man, c’est un blog à suivre, qui inaugure une nouvelle rubrique sur le mien “peak oil, le début de la fin ». Ce début de la fin du pétrole n’est pas encore entré dans le radar médiatique français. Mais il y a fort à parier que ce sujet va s’imposer d’ici quelques années, et plus vite que d’aucuns ne le croient ;-)