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Le 28 janvier, était conviée la dernière réunion de travail de la concertation sur le photovoltaïque pilotée par messieurs Charpin et Trink. Elle a porté sur la problématique « bâtiment & photovoltaïque », un sujet important compte tenu que l’intégration au bâti est une singularité française qui donne accès à des tarifs d’achat bonifiés.


Maintenant, c’est la dernière ligne droite pour écrire la politique solaire française pour 2011/12, avec comme prochain point de rendez-vous, la réunion conclusive du 11 février. C’est à cette date, que les deux haut-fonctionnaires présenteront leurs recommandations pour réguler le marché, aux membres de la concertation et en suivant au gouvernement. Les textes d’arrêté tarifaire seront probablement sortis dans la foulée après un arbitrage interministériel, pour un passage au CSE (Conseil Supérieur de l’Energie) début mars.

 

 

A ce stade et après quatre réunions en janvier présidées par messieurs Charpin et Trink, difficile de savoir s’il en ressortira autre chose qu’une potion amère et mortifère pour le secteur. Dans les couloirs parisiens, il se murmure que M. Charpin aurait été reçu à l’Elysée semaine dernière, pour s’entretenir de la problématique des volumes de marché nécessaires à l’industrie française. Rumeur ? Peut être pas, car Jean Michel Charpin aurait compris qu’avec 500 MW/an, comme le préconise l’administration, la France torpillerait sa filière photovoltaïque.

 

Il est difficile d’y voir clair dans le brouillard d’incertitudes qui est tombé sur la concertation Charpin/Trink. Engagée à l’aune d’une feuille de route périmée du Grenelle de l’Environnement concernant le photovoltaïque, l’unanimité qui s’est dégagée contre les mesures préconisées par l’administration, laisse deux choix au gouvernement. Passer en force ou en sortir par le haut.

 

Passer en force contre l’avis de l’industrie, des installateurs, des agriculteurs, des ONG, des collectivités, …, avec des parlementaires en embuscade, présente plusieurs inconvénients. Outre de sacrifier l’industrie photovoltaïque française en phase d’émergence, d’abimer une filière en détruisant emplois et savoir-faire, un vent mauvais politique pourrait se déclencher. A la veille d’une importante séquence électorale - cantonales, sénatoriales, présidentielle, législatives, de mars 2011 à mai 2012 – saccager le marché d’une technologie totémique de l’énergie verte n’est guère malicieux. Céder au lobby d’EDF qui s’est clairement positionné contre le développement du solaire, pour protéger un système centralisé/dépassé et nourrir la cupidité de l’électricien national, ne serait pas faire preuve de clairvoyance, encore moins de responsabilité…

  

Une sortie par le haut avec une ambition révisée ? Peu probable, toutefois le pire n’est pas certain, « so, wait and see » avec une dose modérée d’espérance. Mon avis est que l’opposition ne devrait pas tarder à faire monter la pression pour dénoncer le saccage d’une filière solaire, portée aux nues au début de quinquennat, pour finalement finir étrillée en 15 mois, avant l’élection présidentielle.

    

Tag(s) : #Solar Buzz
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