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Une page politique de notre histoire contemporaine se tourne. Jacques Chirac vient de faire ses adieux de Président, ce soir à la télé et à la radio.

 

Tchao pantin, parce que l’homme politique que j’aurais connu alors que j’entrais dans la vie active, n’aura pas fait grand-chose pour la France. Cela aurait pu être pire, cela pourra l’être, peu importe, c’est une maigre consolation à l’heure du bilan.

 

J. Chirac, un politique qui a fait son temps, donnés et reçus des coups, qui a piqué dans la caisse (publique) pour financer son ambition et son ascension. La fracture sociale est toujours là, et « manger des pommes » depuis 1995 n’aura pas servi à grand-chose. L’ère du chiraquisme aura été celle du clanisme, une quête de pouvoir permanente au profit de ses réseaux, pour servir bien peu l’intérêt général…

 

Tout est politique, et je voudrais adresser mes salutations à l’homme, animal politique, qui nous aura aussi offert quelques belles pages. Plus que le discours d’opposition (et de vérité) sur l’Irak, saluer le travail de mémoire engagé sur la responsabilité de l’Etat français dans la Shoah, et dans une mesure plus lointaine, dans l’esclavage. Ce n’est pas rien ce travail de lumière sur un passé peu glorieux. Loin de la repentance, son intégration dans le logiciel du présent ne peut être que salutaire pour mieux vivre le futur.

 

Moi qui ai manifesté contre la reprise des essais nucléaires (début de son 1er mandat, une époque où les modems faisaient de drôles de bruits pour ouvrir le sésame d’internet ;-), je voudrais aussi saluer la prise de position du 9 mars 2007. Que la France ait dit oui aux 20 % d’EnR en 2020 au Conseil de l’Europe, c’est un doigt d’honneur à notre diplomatie atomique. Malgré tout le poids de son lobby, l’énergie nucléaire en France ne représente « que » 17 % de la consommation d’énergie. Et même si l’on maintenait sa part de marché, les énergies renouvelables devront peser plus dans le bilan énergétique 2020 (20 % > 17 %). Il aura fallut que Chirac soit libéré de la contrainte d’être réélu pour qu’il se découvre « écologiste » (la maison brûle et + …).

 

Et donc, j’en viens à la conclusion de mon billet. Faut il s’acharner à essayer de juger l’ex-président du 16 mai (pour ses affaires de prises illégales d’intérêts, d’emplois fictifs et autres délinquances en col cravaté), ou le laisser libre de développer son nouvel engagement pour le dialogue des cultures et des civilisations, et le développement durable ?

Clinton Al Gore, depuis qu’ils ont quitté la politique, ont fait plus pour faire avancer les politiques (sur le sida et le climat) en passant pour la société civile mondialisée, que quand ils étaient en poste.

 

Aussi, je me demande, si Chirac pourrait s’avérer plus utile « libre » pour servir les valeurs humanistes au sein de sa fondation (maintenant qu’il n’a plus de pouvoir politique à conquérir ou à conserver), que traîné devant la justice pour sans doute ne jamais finir en prison. Qu’en pensez vous ?

 

Tag(s) : #heloim.sinclair
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